Le modèle CMMI (Capability Maturity Model + Integration - Modèle d’évolution des capacités logiciels + intégration) a été mis en place par le SEI (Software Engineering Institute) pour formaliser les bonnes pratiques de développement à mettre en œuvre lors de projets IT.
Aujourd’hui, CMMI 1.3 n’est plus uniquement ciblé IT mais se transpose à d’autres activités quelque soit le métier : la maîtrise des activités d’achat (CMMI-ACQ), le développement de systèmes (CMMI-DEV) et la fourniture de services (CMMI-SVC).
Le modèle CMMI ne propose pas une méthodologie de conduite de projet mais une méthode d’évaluation de la maturité d’une organisation à conduire ses projets.
Il s’adresse aux organisations souhaitant acquérir une maîtrise des bonnes pratiques à mettre en place pour évaluer, gérer et améliorer la qualité des processus de développement organisationnel.
Un des apports fondamentaux de CMMI est la maîtrise de l’amélioration continue des processus car ce modèle se positionne à l’échelle de l’organisation et donne un cadre pour opérer des changements globaux, étapes par étapes. La mise en œuvre de CMMI induit souvent, pour l’ensemble des parties prenantes, des changements simultanés sur plusieurs axes :
Il existe 5 niveaux de maturité en CMMI. La phase de cadrage n’est pas prise en compte dans le CMMI. Il faut donc effectuer un audit de la situation (niveau 1) afin de prendre la mesure des écarts existants entre les pratiques effectives et les exigences CMMI de niveau 2.
En général, la certification de niveau 2 est considérée par les entreprises comme suffisante, car elle atteste d’un niveau de compétence reconnu. L’atteinte du niveau 2 CMMI est en général coûteuse et ne permet pas toujours d’obtenir des gains de productivité immédiats. Une approche en processus continu, incluant dès le départ quelques process areas de niveau 3 permet d’atteindre plus rapidement certains objectifs de productivité.
Tout process area acquis, pour être certifié, a besoin d’être prouvé. Or, la méthode CMMI ne dit pas comment vérifier et s’assurer de la qualité du référentiel à utiliser. Il est préférable de faire débuter la certification dès le début du processus afin de cadrer et de déterminer correctement le changement. La certification ne concerne pas nécessairement une organisation dans son ensemble, mais peut être appliquée sur des Business Units.
Auteur : Marc Goldfarb, Associé Consultissimo